Moyen Âge
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Jacques Verger, Introduction; Giovanni Paolo Maggioni, Le molte Legende auree. Modificazioni testuali e itinerari narrativi; Barbara Fleith, De Assumptione Beate Virginis Marie. Quelques réflexions autour du compilateur Jacques de Voragine; Stefano Mula, L’Histoire des Lombards. Son rôle et son importance dans la Legenda aurea; Pascal Collomb, Les éléments liturgiques de la Légende dorée. Tradition et innovations; Stefania Bertini Guidetti, Scrittura, oralità, memoria. La Legenda aurea fonte e modello nei Sermones e nella Chronica civitatis ianuensis di Iacopo da Varagine; Laura Gaffuri, Du texte au texte. Réflexions sur la première diffusion de la Legenda aurea.; Marie Anne Polo de Beaulieu, Présence de la Légende dorée dans les recueils d'exempla. Citations, traces et réécritures; Paolo Mariani, Franco Morenzoni, Quoniam sicut dicit Ysidorus. Les tables médiévales de la Légende dorée; René Wetzel, Légende et spiritualité monastique. Les béguines de Saint-Georges (Saint-Gall) et leur bibliothèque au XVe siècle; Brenda Dunn-Lardeau, La Légende des sept Dormants ou la traversée du temps; Véronique Germanier, L’image de la Toussaint dans la Légende dorée conservée à la bibliothèque de Mâcon; François Avril, Le parcours exemplaire d’un enlumineur parisien à la fin du XIVe siècle. La carrière et l’œuvre du Maître du Policratique de Charles V; Alain Boureau, Conclusion
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Le Devisement du Monde est un des grands récits de voyage du Moyen Âge. Il est le premier à révéler à l’Occident l’étendue immense de l’Asie. Par son caractère extraordinaire, par les informations qu’il apporte à la fin du XIIIe siècle sur la Perse, l’Asie centrale et l’Extrême-Orient, il a passionné les ethnologues, les explorateurs, les historiens de la découverte du monde. La version française, conservée par dix-huit manuscrits, n’avait jamais été étudiée de manière exhaustive, ni en rapport avec les rédactions latine, toscane, vénitienne et franco-italienne. Elle s’avère très proche de l’original, écrit en franco-italien. La présente édition, nourrie par les recherches antérieures, est fondée sur un examen d’ensemble de la tradition manuscrite. Elle se compose d’une introduction, qui pose et essaie de résoudre les problèmes essentiels de l’œuvre, d’un texte critique, accompagné de copieuses notes et variantes, d’un index onomastique et d’un glossaire étendu. Le premier volume court jusqu’au chapitre 42 (épisode du Vieux de la Montagne). L’équipe de recherche dirigée par Philippe Ménard publiera l’ensemble du texte en six volumes.
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Voici enfin réunies les quatre-vingt-une lettres de Philippe de Commynes connues à ce jour. Elles constituent un des plus anciens recueils épistolaires de la langue française. La forte proportion de missives entièrement autographes ajoute au caractère exceptionnel de ce recueil et permet, ce qui est singulier pour le Moyen Age, de saisir les modes d’écriture et jusqu’aux habitudes graphiques de l’auteur. L’ensemble documente les quarante années que Commynes passa au service de trois rois : l’évocation des charges résultant de l’éminence de son rôle, des offices liés à la diplomatie émergente, mais aussi celle des aspects de son activité stupéfiante et des affaires «privées» nous fait osciller des leçons de l’histoire aux traits intimes de la «continuelle résidence», cette familiarité unique avec le prince. Toutes ces lettres concourent ainsi à reconstituer le réseau européen de Commynes : personnalités princières de Louis XI à Louis XII, membres prestigieux de l’état-major des Médicis, autorités de l’argent et de l’ombre défilent. Elles ramènent finalement à la genèse des Mémoires : la convergence de deux usages différenciés de l’écriture, respectivement liés aux missives et aux annales, mais nourris par les mêmes expériences et marqués au sceau du même pragmatisme, éclaire à la fois les mutations culturelles et politiques à l’aube des temps modernes et leur transposition dans le champ littéraire.
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Cette étude retrace la destinée du Romuleon, une compilation d’histoire antique dont l’original latin, rédigé entre 1361 et 1364 par Benvenuto da Imola, remporta un succès tel qu’il fut traduit à deux reprises en italien avant de l’être derechef en français, par Jean Miélot en 1460 et par Sébastien Mamerot à peine six ans plus tard. Chacune de ces versions fait l’objet d’un commentaire illustrant les modalités de diffusion et d’adaptation de l’historiographie romaine au terme du Moyen Age, mais c’est la traduction de Mamerot, récemment publiée chez Droz, qui est au cœur de l’ouvrage. Alors que les éléments de biographie de Louis de Laval, le destinataire, ainsi que de Sébastien Mamerot, son chapelain et le traducteur de l’œuvre, délimitent le cadre de production du Romuleon, l’étude de la tradition manuscrite et celle du programme iconographique exécuté par l’atelier des Colombe retracent les voies de sa réception. L’analyse des procédés et des stratégies de traduction complète une réflexion centrée sur le statut de la culture antique dans l’aristocratie française de la seconde moitié du XVe siècle.
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Pour cette édition de la Vie de saint Alexis où tous les témoins utilisables ont été mis à contribution, le codex de Hildesheim (L) constitue le manuscrit de base en tant que témoin le plus complet, sorte de manuscrit-réceptacle qui embrasse toutes les étapes d'un long processus d'enrichissement. La stratigraphie du texte est étayée par une analyse métrique, linguistique, hagiographique et littéraire à la fois, qui retrace l'histoire de la Vie alexienne depuis le modèle latin le plus ancien jusqu'aux remaniements du XIIIe siècle. L’apparat critique regroupe les leçons de L rejetées, mais tout de même acceptables (c'est-à-dire non-erronées), offrant de façon immédiate une édition, aussi critique que possible, de ce manuscrit. Les choix textuels sont justifiés dans un vaste commentaire, assorti d'un glossaire.
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